Super Polaris

Dépoussièrage

Matériel

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Après 17 ans d’immobilisation, un dépoussiérage s’imposait. J’ai nettoyé tout l’extérieur du télescope avec du produit pour les vitres, puis il a bien fallu s’attaquer au miroir qui comportait d’importantes traces d’irisation autour des pattes de fixation : sans doutes s’agissait-il d’une substance émise par le caoutchouc au cours du temps. J’ai suivi la méthode recommandée, à savoir plonger le miroir dans un bain d’eau déminéralisée avec quelques gouttes de détergent vaisselle. Puis je l’ai frotté le plus délicatement possible avec une lingette microfibre pour lunettes de vue. La substance irisée était bien accrochée et il m’a fallu frotter pendant près de 15 minutes pour retrouver le miroir. Néanmoins quelques légères traces d’irisation subsistent encore, mais rien de comparable avec celles du début : les dernières traces ne voulant pas partir, il faudra s’en accommoder. L’état du miroir est néanmoins bon et on peut s’étonner de la bonne tenue de l’aluminure après 26 ans.

Le miroir du 100/600 2 mois après nettoyage. La poussière à déjà recommencé son travail de conquête, mais la photo accentue l'effet et le miroir parait bien plus propre à l'oeil nu. Notez la présence résiduelle d'irisation autour des pattes de fixation malgré le nettoyage...La pastille collée au centre a été ajoutée faciliter la collimation au laser. Cliquez pour zoomer l'image.

Après remontage du miroir, il a fallu s’attaquer à la collimation. En visuel d’abord, cela s’est révélé mission impossible sur un télescope à F/D 6 : les télescopes à courte focale sont très difficiles à collimater. J’ai donc du investir dans un laser de collimation Baader mark III qui m’a grandement facilité la tache. Mais ce n’était pas suffisant. J’ai du me fabriquer un occulaire de collimation style cheshire de fortune en perçant un boitier de pellicule 24×36 en son centre. En effet, la boite de pellicule 24×36 a cet énorme intérêt qu’elle s’adapte parfaitement dans un porte occulaire au coulant 31,5, et l’énorme défaut d’être plutôt difficile à se procurer désormais… Le cheshire oblige à bien centrer l’oeil dans le porte occulaire pour la vérification du centrage des miroirs. Sans lui, on a vite fait de décaler de quelques millimètres son oeil de l’axe focal ce qui altère immédiatement fortement la perception de l’alignement des miroirs et la rend impossible à juger, en tous cas sur un télescope de courte focale. Le cheshire est donc l’outil indispensable de la collimation, avant même le laser!

Le cheshire maison, le chercheur 8x50 et le porte occulaire micrométrique. Cliquez pour agrandir.

Enfin j’ai démonté et graissé la crémaillère, changé le chercheur d’origine, trop peu lumineux, par un 8×50 et j’ai ajouté un porte oculaire micrométrique trouvé en voyage au Japon. J’ai également adapté une lunette Orion Short tube 80/400 achetée d’occasion pour le guidage photo. Voici le télescope enfin prêt pour de nouvelles aventures !

Le télescope Perl Vixen 100/600 Super Polaris de 1984 prêt à reprendre du service ! Cliquez pour agrandir.

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